Extrait de l’article de Cailin O’Connor et James O. Weatherall pour Pour la Science à retrouver en entier ici

? « Pour se prémunir de la désinformation, il ne suffit pas que les gens soient bien renseignés et qu’ils aient un esprit critique. Des modèles décrivant la propagation des idées fausses montrent que le conformisme et la confiance sociale sont deux autres facteurs essentiels à considérer. (…)
Parmi les fausses croyances causant le plus de dégâts, beaucoup résultent d’une propagande et d’une désinformation délibérées, destinées à nuire. Mais une partie de ce qui rend la propagande et la désinformation si efficaces à l’époque des réseaux sociaux est que les gens qui y sont exposés les partagent auprès de leurs amis et leurs collègues sans intention de les tromper. Les réseaux sociaux transforment ainsi la désinformation en mésinformation. (…)
Chaque individu-maillon de la chaîne a fait confiance au maillon précédent et s’est dispensé du travail de vérification. On pourrait croire que le problème est dû à la paresse intellectuelle et à la crédulité, et que la solution passerait par l’enseignement et le développement chez tous d’un esprit critique. En fait, les choses sont plus compliquées. »