« Le temps de cerveau disponible » que vend TF1 à Coca-Cola et autres annonceurs, vous vous souvenez? C’est ce que disait ouvertement Patrick Le Lay, ancien directeur de la chaîne.
Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et la technologie a beaucoup évolué mais ce principe de capter notre attention pour en tirer des bénéfices (en revendant une partie de cette disponibilité à des annonceurs, ou simplement en récoltant nos données personnelles, qui en elles-mêmes valent de l’argent) existe bien sûr toujours. Et l’évolution technologique lui a donné de nouveaux leviers d’action…
Extrait de l’article original d’Hervé Monier sur le site http://www.eclaireursdelacom.fr :
« L’ensemble de ces techniques et pratiques constituerait aujourd’hui une nouvelle discipline scientifique, enseignée on ne peut plus officiellement dans un des laboratoires de l’université de Stanford : la CAPTOLOGIE. Le principe et l’objectif de cette nouvelle discipline, théorisée par le psychologue américain Brian J. Fogg ? Au-delà des recettes déjà connues du neuro-marketing, il s’agit d’associer l’art de la persuasion et les enseignements de la psychologie et des neuro-sciences avec les dernières avancées de l’informatique pour maintenir les niveaux d’attention et d’engagement des internautes au plus haut degré d’excitation possible (…) Avant même de nous pousser à l’achat, le premier but de la plupart des médias sociaux, des créateurs d’applications et des champions du e-commerce, d’Amazon à Netflix en passant par Uber et Instagram, c’est de s’assurer que leurs utilisateurs y restent le plus longtemps connectés, pour les exposer à la publicité et collecter un maximum de leurs données personnelles, le nouvel or noir dans l’ère de la data. »
Les 5 principaux biais cognitifs exploités par les plateformes pour capter notre attention :
1 – Des notifications qui prennent en otage notre cortex sensoriel et notre lobe pariétal
2 – Des gratifications immédiates incessantes qui flattent notre système limbique (aire tegmentale ventrale et noyau accumbens)
3 – Des contenus sans fin étudiés pour duper notre cortex visuel
4 – Des interactions sociales qui excitent notre précuneus central
5 – Des « informations à ne pas manquer » qui affolent notre amygdale
Avec en fin d’article une leçon de sagesse à l’usage des hyperconnectés et 3 conseils pratiques pour rendre les écrans et applis moins captivants
Article original d’Hervé Monier à retrouver sur le site Les éclaireurs de la com’
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